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Bailli 2

Le projet Bailli s’implante au cœur de la capitale, dans une rue perpendiculaire à l’emblématique « Avenue Louise ». Cet emplacement privilégié confère à la rue une atmosphère dynamique, favorisée par la proximité de nombreux cafés, bars et restaurants aisément accessibles par les transports en commun.

L’architecture existante est caractérisée par des lignes géométriques simples adaptées à la fonction du bâtiment. Conçu par l’architecte Ph. Clerbois en 1952, ce remarquable édifice de style moderniste se compose de deux volumes distincts. Le premier, aménagé le long de l’Avenue Louise, s’étend sur huit étages, tandis que le second, situé sur la rue du Bailli, compte cinq étages. L’élément distinctif majeur de cette architecture est incontestablement sa forme arrondie, qui assure une connexion fluide entre l’Avenue Louise et la rue du Bailli. La volumétrie actuelle étant marquée par une fracture de gabarits entre l’immeuble d’angle et son mitoyen, nous proposons une surélévation sur deux niveaux qui établit un équilibre des masses et une continuité graduelle entre les gabarits très urbains de l’Avenue Louise et ceux de la rue du Bailli.

Le programme vise à reconfigurer certains logements en optimisant leur espace et en améliorant leur habitabilité. Une extension de deux étages est prévue du côté de la rue du Bailli, s’insérant de manière cohérente dans le contexte urbain de l’Avenue Louise. Ces deux étages supplémentaires offrent des logements modernes, comprenant un appartement de trois chambres et un autre d’une chambre, les deux nouveaux appartements bénéficient d’une terrasse côté rue.

Les façades du bâtiment existant sont composées de matériaux nobles utilisés de manière à délimiter les différentes fonctions de manière élégante. Au rez-de-chaussée, l’identité commerciale est clairement identifiée par l’utilisation d’un granito noir, soulignant son caractère distinctif au sein du contexte urbain. Les étages supérieurs, dédiés aux appartements, sont bardés d’une pierre calcaires claire qui confère de la noblesse à l’ensemble. Cette pierre, par sa luminosité et sa pureté, contribue à l’embellissement de la rue, enrichissant ainsi l’esthétique globale du bâtiment.

S’agissant de la surélévation, nous avons délibérément choisi de nous inscrire dans un mimétisme, en réutilisant la pierre calcaire pour le premier étage de la surélévation et le granito noir pour le couronnement du penthouse. Cette proposition achève la composition du bâtiment qui commence par une strate sombre au rez-de-chaussée, s’éclaircit aux étages et se termine à nouveau par une strate sombre en retrait par rapport à la rue. Au penthouse, un brise soleil vient compléter la composition et ajouter une zone ombragée qui accentue cette ligne horizontale sombre et discrète. Notre intervention instaure une harmonie entre tradition et modernité évoquant ainsi un lien entre le passé et le présent.